19/09/2020

L’inéluctable transformation de Paris après l’épidemie

La pandémie a durement touché Paris. Et plus encore ses banlieues. La capitale avait déjà misé son avenir sur le regroupement avec un ensemble de communes limitrophes pour former la métropole du Grand Paris, la ville durable du XXIe siècle. Mais le coronavirus a montré à quel point cette transformation était urgente.

En 2019, Paris a reçu plus de 38 millions de visiteurs. Cet été, les restrictions des déplacements internationaux ont fait chuter de 86 % le taux d'occupation des hôtels. Pendant la pandémie, l'activité économique du Grand Paris a baissé de 37 % par rapport à l'année précédente. En Île-de-France, 100 000 emplois ont été détruits depuis [...]  

La crise provoquée par le Covid-19 pousse plus que jamais la capitale française à se réinventer, écrit ce magazine américain. Pour enfin remédier aux inégalités criantes et devenir la ville du XXIe siècle qu’elle aspire à être.

La pandémie a durement touché Paris. Et plus encore ses banlieues. La capitale avait déjà misé son avenir sur le regroupement avec un ensemble de communes limitrophes pour former la métropole du Grand Paris, la ville durable du XXIe siècle. Mais le coronavirus a montré à quel point cette transformation était urgente.

En 2019, Paris a reçu plus de 38 millions de visiteurs. Cet été, les restrictions des déplacements internationaux ont fait chuter de 86 % le taux d’occupation des hôtels. Pendant la pandémie, l’activité économique du Grand Paris a baissé de 37 % par rapport à l’année précédente. En Île-de-France, 100 000 emplois ont été détruits depuis la mi-mars.

Le strict confinement mis en place de la mi-mars à la mi-mai à l’échelle nationale a eu pour effet de réduire le nombre de contaminations, d’hospitalisations et de morts. Mais, après son assouplissement, le virus a recommencé à circuler. Bien que le taux d’hospitalisation demeure gérable et la mortalité relativement basse, le nombre de nouveaux cas a enregistré une hausse préoccupante ces dernières semaines, en particulier dans la métropole parisienne.

Comme aux États-Unis, l’impact de l’épidémie n’est pas le même partout. Prenons par exemple le cas de la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France, qui abrite la deuxième communauté de migrants. Dans ce département, qui constitue le plus gros réservoir de “travailleurs essentiels” d’Île-de-France, de nombreux habitants ont continué, pendant les deux mois de confinement, à prendre les transports en commun pour se rendre au travail. Et comme la Seine-Saint-Denis souffre par ailleurs d’un manque de médecins, du 1er mars au 1er avril dernier elle a enregistré une surmortalité de 134 % par rapport à l’année précédente – contre seulement 99 % à Paris.

Pas tous égaux devant le virus

Les habitants des banlieues sont parfaitement conscients qu’ils ont beaucoup plus souffert du confinement que leurs riches voisins de la capitale et qu’ils ont été bien plus maltraités par la police quand ils s’aventuraient dans la sphère publique que, par exemple, les Parisiens qui faisaient leur jogging près de l’Arc de Triomphe. Et ils en ont conçu de la frustration et de la colère. En juin, malgré l’interdiction des grands rassemblements, la mort de George Floyd aux États-Unis a fait descendre dans la rue des milliers de Français adhérant au mouvement Black Lives Matter et souhaitant dénoncer les violences et le racisme de la police française.

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