09/08/2020

Les renouvelables deviennent la première source d’électricité en Europe, devant les énergies fossiles

À la faveur d’une baisse de la demande - en raison du confinement - et de conditions météorologiques adéquates, les énergies renouvelables ont produit, pour la première fois, plus d’électricité au niveau européen que les énergies fossiles lors du premier semestre de l’année, selon une étude du think tank Ember (1). L’année dernière, l'éolien et le solaire étaient déjà passés devant le charbon.  Sur l'ensemble des 27 pays de l'UE, les énergies renouvelables ont généré 40 % de l'électricité au premier semestre, dont la moitié à partir d'éoliennes et de panneaux solaires, contre 34 % pour les combustibles fossiles. Cela a eu pour effet positif de baisser les émissions de CO2 du secteur de l'électricité de 23 % sur la période, mais aussi de montrer que le réseau est capable de fonctionner avec des renouvelables.

Entre renouvelables et nucléaire, la France devra choisir
Face à la baisse de la demande (-7 %), les centrales à charbon et au gaz n’ont pas toujours dû être allumées étant donné que l’électricité renouvelable est injectée en priorité dans le réseau. Ainsi, le charbon et le gaz ont reculé respectivement de 32 % et de 6 %. C’est outre-Rhin que le charbon a connu le recul le plus marqué, avec une production à -39 %. Pour la première fois, l'Allemagne a ainsi produit moins d'électricité issue de centrales à charbon que la Pologne, qui, à elle seule, en a produit autant que les 25 autres États membres réunis (hors Allemagne).  
Au Portugal, la production d’électricité au charbon a chuté de 95 %, permettant la fermeture anticipée de centrales. En Espagne, la baisse a atteint 58 %, avant même que le pays ne ferme la moitié de ses centrales fin juin. À l’inverse, les énergies renouvelables ont vu leur production croître de 11 % par rapport au premier semestre de 2019. Au Danemark, l’éolien et le solaire ont même représenté 64 % du mix électrique, 49 % en Irlande, ou encore 42 % en Allemagne.
Le cas de la France est un peu particulier. Sa production d'électricité étant très faiblement fossile, c'est le nucléaire qui a continué à assurer la majorité de la production. L'étude montre toutefois que la production de l'issue de l'atome a plus baissé que la demande, à cause de la crise du Covid-19 et son impact sur le personnel. Ce manque a été compensé par, d'une part, d'excellentes conditions hydrauliques, et d'autre part une bonne production éolienne qui a couvert 10,6 % de la demande. 
"Nous avons pris un engagement, c'est de baisser la part du nucléaire à 50 % d'ici 2035 et ensuite (il faudra faire un) choix après 2035, soit on continue d'avoir une bonne part de nucléaire, soit on baisse le nucléaire pour arriver à 100 % renouvelables en 2050", a estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, connues pour ses positions anti-nucléaires. "Il faut que les citoyens aient des alternatives viables. Donc aujourd'hui, on étudie d'autres réacteurs qui pourraient être construits mais on étudie aussi la solution où on arriverait à 100 % de renouvelable", a-t-elle poursuivi.
Concepcion Alvarez @conce1
(1) Voir l'étude d'Ember, publiée le 22 juillet 2020

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