Qui va être le mieux
couvert ? L'ensemble des fonctionnaires dont le traitement ne sera pas
modifié.
Idée: Dans le nouveau monde dont on nous rabâche les oreilles, une
orientation originale consisterait à rendre les fonctions publiques
vraiment solidaires en instaurant une réduction des salaires. Une telle
opération serait limitée dans le temps et restreinte aux postes les
mieux rémunérés. À l'hôpital, elle ne concernait pas les infirmières
mais les dirigeants de la fonction publique hospitalière. On entend déjà
rétorquer que le « hauts fonctionnaires bashing » est aisé.
On imagine
aussi les responsables politiques trembler à l'idée de s'altérer une
partie de l'électorat. Pour autant, partager le fardeau d'une crise ne
devrait pas uniquement conduire à alourdir les prélèvements obligatoires
et la dette publique.
Parmi les économies possibles, la piste d'une
baisse des revenus de certaines catégories rémunérées sur fonds publics
devrait être explorée. Sensible politiquement et alambiquée
juridiquement, elle a le mérite d'incarner une forme de cette solidarité
tant vantée et réclamée en particulier par les populations qui seraient
visées. Bien entendu, elle subira des foudres au nom de la critique du
populisme anti-élite. L'orage passé, les économies se trouveront dans
les caisses et le symbole solidaire aura pu contribuer à réhabiliter un
peu l'image des dirigeants.
Mode d'emploi.
La diminution du salaire pourrait correspondre à la contraction du PIB
en 2020, peut-être de - 10 %. Dans les années qui viennent, avec une
croissance revenue, la réduction serait annulée. Autre option, elle
pourrait s'atténuer progressivement avec les points de croissance et des
coups de pouce qui ne manqueraient pas d'être demandés. Au fond, l'idée
serait d'indexer sur le PIB les traitements les plus élevés dans les
trois fonctions publiques et dans les métiers assimilés. Que ce PIB
augmente ou se tasse. Une autre voie serait de limiter les primes,
celles-ci constituant une partie souvent substantielle de la
rémunération. Le grand nettoyage a tout de même quelque chose de
compliqué.
Qui serait concerné ? Peut-être vaut-il mieux raisonner en niveau de revenus qu'en corps et métiers. Les grands corps seraient, de fait, particulièrement impliqués, mais un seuil chiffré se comprend mieux. En 2017, un salarié gagne en moyenne en équivalent temps plein 2 600 euros net par mois dans la fonction publique de l'État, 2 300 dans la fonction publique hospitalière, 2 000 dans la fonction publique territoriale. Prenons un seuil élevé, à environ deux fois le salaire moyen dans la fonction publique la mieux payée. La baisse des salaires pourrait ainsi débuter à partir 5 000 euros par mois. 5 % des agents se situent dans cette zone. La réduction rapporterait un peu sur le plan financier et beaucoup sur le plan symbolique.
Qui serait concerné ? Peut-être vaut-il mieux raisonner en niveau de revenus qu'en corps et métiers. Les grands corps seraient, de fait, particulièrement impliqués, mais un seuil chiffré se comprend mieux. En 2017, un salarié gagne en moyenne en équivalent temps plein 2 600 euros net par mois dans la fonction publique de l'État, 2 300 dans la fonction publique hospitalière, 2 000 dans la fonction publique territoriale. Prenons un seuil élevé, à environ deux fois le salaire moyen dans la fonction publique la mieux payée. La baisse des salaires pourrait ainsi débuter à partir 5 000 euros par mois. 5 % des agents se situent dans cette zone. La réduction rapporterait un peu sur le plan financier et beaucoup sur le plan symbolique.
Source Le Point 22/05/2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est ouvert à la contradiction par la voie de commentaires. Je tiens ce blog depuis fin 2005; je n'ai aucune ambition ni politique ni de notoriété. C'est mon travail de retraité pour la collectivité. Tout lecteur peut commenter sous email google valide. Tout peut être écrit mais dans le respect de la liberté de penser de chacun et la courtoisie.
- Je modère tous les commentaires pour éviter le spam et d'autres entrées malheureuses possibles.
- Cela peut prendre un certain temps avant que votre commentaire n'apparaisse, surtout si je suis en déplacement.
- Je n'autorise pas les attaques personnelles. Je considère cependant que ces attaques sont différentes des attaques contre des idées soutenues par des personnes. Si vous souhaitez attaquer des idées, c'est bien, mais vous devez alors fournir des arguments et vous engager dans la discussion.
- Je n'autorise pas les commentaires susceptibles d'être diffamatoires (au mieux que je puisse juger car je ne suis pas juriste) ou qui utilisent un langage excessif qui n'est pas nécessaire pour l'argumentation présentée.
- Veuillez ne pas publier de liens vers des publicités - le commentaire sera simplement supprimé.
- Je suis pour la liberté d'expression, mais il faut être pertinent. La pertinence est mesurée par la façon dont le commentaire s'apparente au sujet du billet auquel le commentaire s'adresse. Si vous voulez juste parler de quelque chose, créez votre propre blog. Mais puisqu'il s'agit de mon blog, je vous invite à partager mon point de vue ou à rebondir sur les points de vue enregistrés par d'autres commentaires. Pour ou contre c'est bien.
- Je considère aussi que la liberté d'expression porte la responsabilité d'être le propriétaire de cette parole.
J'ai noté que ceux qui tombent dans les attaques personnelles (que je supprime) le font de manière anonyme... Ensuite, ils ont l'audace de suggérer que j'exerce la censure.