Le camion essaie de se frayer un passage. Un deuxième essai, un troisième... Le chauffeur devra patienter. Les Alstom Transport bloquent ce matin les trois accès au site historique de l'usine de Belfort, une mise en bouche avant l'opération ville morte du samedi et le départ en TGV pour rallier le comité d'entreprise parisien, leur survie en objectif. Avenue de la Découverte, les agents du poste de garde les observent avec bienveillance, mais ce n'est plus vraiment leur histoire. S'ils cohabitent toujours sur le même site, eux sont passés sous bannière General Electric il y a bientôt un an, au terme d'un feuilleton politico-industriel qui a vu 70 % du groupe d'Alstom - les activités Energie - racheté par le conglomérat américain. Et pendant que les « Alsthommes » négocient leur avenir ferroviaire, les ex-Alstom Energie viennent d'engranger un contrat de « 1,9 milliard de dollars » - l'unité de compte est désormais américaine - pour fabriquer les turbines à vapeur Arabelle et les alternateurs qui équiperont les deux réacteurs nucléaires EPR qu'EDF doit construire à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Une commande qui est venue s'ajouter à celle, cet été, du russe Rosatom pour son futur réacteur Hanhikivi en Finlande. « C'est Belfort qui pleure et Belfort qui rit », fait-on observer au sein du groupe américain. Lire la suite...
Sur les sujets de société et de civilisation en France et dans le monde; et tout ce qui me passe dans la tête...
10/9/16
Belfort qui pleure, Belfort qui (sou)rit Veronique Le Billon Les Echos
Le camion essaie de se frayer un passage. Un deuxième essai, un troisième... Le chauffeur devra patienter. Les Alstom Transport bloquent ce matin les trois accès au site historique de l'usine de Belfort, une mise en bouche avant l'opération ville morte du samedi et le départ en TGV pour rallier le comité d'entreprise parisien, leur survie en objectif. Avenue de la Découverte, les agents du poste de garde les observent avec bienveillance, mais ce n'est plus vraiment leur histoire. S'ils cohabitent toujours sur le même site, eux sont passés sous bannière General Electric il y a bientôt un an, au terme d'un feuilleton politico-industriel qui a vu 70 % du groupe d'Alstom - les activités Energie - racheté par le conglomérat américain. Et pendant que les « Alsthommes » négocient leur avenir ferroviaire, les ex-Alstom Energie viennent d'engranger un contrat de « 1,9 milliard de dollars » - l'unité de compte est désormais américaine - pour fabriquer les turbines à vapeur Arabelle et les alternateurs qui équiperont les deux réacteurs nucléaires EPR qu'EDF doit construire à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Une commande qui est venue s'ajouter à celle, cet été, du russe Rosatom pour son futur réacteur Hanhikivi en Finlande. « C'est Belfort qui pleure et Belfort qui rit », fait-on observer au sein du groupe américain. Lire la suite...
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