L'amphithéâtre
du musée des Confluences était plein à craquer, il a donc fallu ouvrir
une seconde salle et y installer une retransmission en direct. Malgré
tout, une centaine de personnes sont encore restées debout à l'entrée.
Rarement une conférence européenne avec un thème aussi vague que «
Reprendre confiance » aura suscité autant d'intérêt. Il fallait chercher
dans les participants à la clôture du sommet l'explication de cet
empressement : Emmanuel Macron.
Si la présence de l'ancien ministre de l'Économie a attiré les foules au sommet des réformistes européens organisé à Lyon par Gérard Collomb,
les Gracques, l'Institut Montaigne et les think tanks britannique
Policy Network, italien Astrid et allemand Das Progressive Zentrum, elle
a aussi dissuadé certains grands participants. Le président italien
Matteo Renzi, l'Allemand Sigmar Gabriel, Pierre Moscovici,
Jean Pisani-Ferry, Jean Peyrelevade, Jean-Louis Borloo, les
responsables du think tank Terra Nova ont décliné plus ou moins
récemment l'invitation.
Jean-Louis Borloo, lui, prévu sur le programme la veille encore de l'ouverture du sommet, a fourni un mot d'excuse depuis New York. Si les leaders du PS lui ont fait défaut, Emmanuel Macron s'est réjoui en revanche de la présence dans les débats de personnalités de droite, comme le député LR Frédéric Lefebvre. « C'est un esprit pragmatique et constructif. Nous avons travaillé ensemble sur la loi croissance et activité, Frédéric Lefebvre avait travaillé dans cet esprit constructif et imaginatif. Il avait beaucoup proposé. Je me réjouis que des hommes libres comme Frédéric Lefebvre adhèrent à notre démarche. »
Le leader d'En marche ! a pu également tester sa popularité auprès des élus socialistes locaux, parlementaires, candidats aux législatives, maires d'arrondissement, adjoints à Gérard Collomb qui s'étaient déplacés pour l'occasion. Mais aussi auprès du public du musée avec lequel il n'a pas hésité à se plier au rituel des selfies. Il a même été interpellé par un couple de mariés franco-africain venu poser pour une séance photo dans le cadre du musée. « Emmanuel, on t'aime. Regarde, c'est ça, la France ! » ont-ils lancé en échangeant un baiser à l'ancien ministre, ravi.
Source: lepoint.fr Catherine Lagrange
Les pressions
Gérard Collomb, puissance invitante, n'a pas fait mystère des « pressions » exercées par Solférino et l'Élysée sur les invités socialistes. Emmanuel Macron, lui, a avancé certaines contraintes d'emploi du temps : « Manifestement, il y a eu des soubresauts autour de cet événement prévu depuis plusieurs mois, mais il y a eu des contraintes d'agenda », a-t-il assuré, en confiant que Sigmar Gabriel et Matteo Renzi l'avaient personnellement prévenu de leur empêchement. Il s'est amusé cependant d'autres désistements moins motivés : « D'autres responsables, plutôt français, se sont désengagés. Pourquoi ? Ou bien ils n'avaient pas grand-chose à dire. Ou bien ils sont l'objet de pression et acceptent de subir les pressions. Ce n'est pas grave. »Jean-Louis Borloo, lui, prévu sur le programme la veille encore de l'ouverture du sommet, a fourni un mot d'excuse depuis New York. Si les leaders du PS lui ont fait défaut, Emmanuel Macron s'est réjoui en revanche de la présence dans les débats de personnalités de droite, comme le député LR Frédéric Lefebvre. « C'est un esprit pragmatique et constructif. Nous avons travaillé ensemble sur la loi croissance et activité, Frédéric Lefebvre avait travaillé dans cet esprit constructif et imaginatif. Il avait beaucoup proposé. Je me réjouis que des hommes libres comme Frédéric Lefebvre adhèrent à notre démarche. »
Le ralliement de Renaud Dutreil
Il a salué aussi le rapprochement opéré par Renaud Dutreil, plusieurs fois ministre sous Jacques Chirac : « Je suis très honoré que quelqu'un comme Renaud Dutreil s'engage, nous rejoigne et convainque en portant cette initiative. » Il voit en tout cas son mouvement En marche !, lancé il y a maintenant six mois, comme « une force politique qui n'a aujourd'hui rien à envier à nombre de partis politiques, et même aux plus grands et aux plus historiques ».Le leader d'En marche ! a pu également tester sa popularité auprès des élus socialistes locaux, parlementaires, candidats aux législatives, maires d'arrondissement, adjoints à Gérard Collomb qui s'étaient déplacés pour l'occasion. Mais aussi auprès du public du musée avec lequel il n'a pas hésité à se plier au rituel des selfies. Il a même été interpellé par un couple de mariés franco-africain venu poser pour une séance photo dans le cadre du musée. « Emmanuel, on t'aime. Regarde, c'est ça, la France ! » ont-ils lancé en échangeant un baiser à l'ancien ministre, ravi.
Source: lepoint.fr Catherine Lagrange
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