Source capital.fr Publié le Mis à jour le
Selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la note est trop "succincte" sur la pauvreté et n'évoque que "marginalement" l'environnement.
C'est une rebuffade. François Bayrou, nommé haut-commissaire au Plan au début du mois de septembre, voit la première note de ses services être étrillée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Un document du CESE, dont l'Agence France-Presse a obtenu copie, relève que "la pauvreté et la précarité s'aggravent de manière inquiétante, ce qui est trop succinctement traité" dans la note du Haut-Commissariat. Les enjeux environnementaux sont quant à eux "évoqués trop marginalement", les conséquences de la crise sur la production culturelle font l'objet d'une "impasse", l'éducation populaire est une "grande absente", ajoute le rapport de sept pages.
Les services de François Bayrou devraient "faire une distinction plus claire entre ce qui relève de l'action à court terme pour faire face à la pandémie et ce qui relève de la stratégie à long terme", ajoute le CESE. Le CESE "regrette" encore que le Haut-Commissariat "mette sur un même plan manifestations et actes de terrorisme en abordant le climat social". François Bayrou s'était engagé, en prenant la tête d'un HCP rénové en septembre dernier, à réaliser rapidement plusieurs dizaines de notes sur de grands thèmes économiques, sociétaux, internationaux etc. puis à les soumettre au CESE. L'un des rapporteurs du CESE, le médecin Michel Chassang, a indiqué à l'Agence France-Presse que cette note du Plan, première de la série, était "susceptible d'évoluer" à la lumière de ces recommandations "critiques mais constructives". Le CESE recevra d'ailleurs M. Bayrou mercredi prochain, a-t-il ajouté.
D'une douzaine de pages et intitulée "Et si la Covid durait ?", cette note du Plan a été publiée le 28 octobre, avec un avant-propos de François Bayrou souhaitant "ouvrir la réflexion sur les changements, et même les bouleversements" que pourraient engendrer "la présence durable de la menace épidémique". "Il est l'heure que l'Etat retrouve sa capacité d'anticipation stratégique, ce qui peut appeler réorganisation profonde et invention de nouvelles modalités d'action publique", estime la note du HCP qui évoque une "montée des périls" à laquelle doit répondre le "retour du politique". Le Haut-Commissariat liste sept priorités, parmi lesquelles un "plan d'urgence" pour les secteurs stratégiques, le développement du numérique "sur tout le territoire", une grande politique de prévention des maladies, ou encore la "fixation des principes d'un équilibre entre l'exercice des libertés et la gestion des risques collectifs".
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