L'indice de prix basé sur le célèbre burger de McDonald's montre que
le prix du sandwich a nettement augmenté depuis le début de l'année dans
l'Hexagone alors qu'il reste stable en Allemagne et chute en Grèce.
La vérité sur la compétitivité est… dans le
burger. Plus précisément dans le Big Mac, célèbre sandwich de
McDonald's. L'étonnant mais ô combien sérieux
indice créé en 1986 par The Economist
,qui compare l'évolution des prix du sandwich - un
produit vendu et consommé dans presque tous les pays du monde -, donne
des informations très précises sur les ajustements monétaires en cours.
Sur la base de cet indice publié deux fois par an, le think-tank bruxellois Bruegel
a ainsi conclu que la France perd en effet du terrain en termes de
compétitivité au profit de l'Allemagne, tandis que la Grèce progresse
fortement dans le domaine.
Pour en arriver à ce résultat, Bruegel a comparé
l'évolution de l'indice Big Mac en zone euro entre janvier et juin
dernier. Sur cette période, le prix du Big Mac a dégringolé en Grèce de
70 centimes, passant de 3,30 à 2,60 euros et devenant le moins cher de
la région. Le Portugal suit avec un Big Mac à seulement 2,80 euros. En
Italie et en Belgique, les prix ont baissé de 10 centimes à environ 3,60
euros. Le prix du Big Mac est resté stable en Allemagne (3,56 euros) et
en Espagne (3,42 euros). Il a en revanche bondi en Finlande (+35
centimes, à 4 euros) et en France (+30 centimes, à 3,90 euros). C'est
dans ces deux pays que le sandwich est actuellement le plus cher.
«Les Big Mac allemands devront devenir plus chers que dans le reste de la zone euro»
«Les évolutions de cet indice montrent que des
ajustements monétaires sont en cours, en particulier en Grèce», note le
think-tank. Depuis deux ans, le prix du Big Mac y a chuté de 20%, ce qui
signifie que «l'euro y est aujourd'hui sous-évalué», selon l'analyse de
The Economist. Pour l'hebdomadaire, ce phénomène se traduit par des gains de compétitivité «gagnés de la plus dure des façons»
avec des baisses du coût du travail de 6% en 2012 et des salaires qui
s'affichent, au premier trimestre 2013, 10% plus bas qu'un an plus tôt.
En effet, la Grèce, qui appartient à la zone euro, n'a pas pu
unilatéralement choisir de dévaluer sa monnaie lorsque la crise a éclaté
et ainsi profiter rapidement de gains de compétitivité.
L'indice montre en revanche que la France souffre
d'«un euro trop fort qui pénalise ses exportations», explique The Economist.
«Le fait que les prix augmentent en France et restent stables en
Allemagne montre que la France perd de la compétitivité», renchérit
Bruegel. Le phénomène est d'ailleurs clairement visible dans l'évolution
de l'inflation allemande sur les six derniers mois qui a été inférieure
à la française. «Pour arriver à un ajustement des prix durable, les Big
Mac allemands devront devenir plus chers que dans le reste de la zone
euro, tandis qu'en France, en Italie et en Espagne, ils devraient
devenir moins chers», prévient le think-tank.
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