«Le calendrier a l’air d’avoir bougé. Je n’ai pas de date mais, en tout cas, j’ai cru comprendre que l’agenda rapide qui était prévu n’est pas aussi rapide que j’avais cru comprendre. L’échéance de fin août ou du 1er septembre a l’air plus floue», a déclaré M. Martinez, après avoir été raccompagné sur le perron de l’Elysée par M. Macron.

«Le timing me semble être plus long que prévu (...) Cela demande confirmation, c’est le sentiment que j’ai eu», a-t-il poursuivi.

«Certains sujets mérit(ent) plus de débat qu’une demi-heure sur un coin de bureau. J’ai cru comprendre qu’il était d’accord avec moi en matière de délais de négociation, mais c’est lui le président, pas moi», a insisté Philippe Martinez.

«C’est plutôt une bonne chose puisque ça va permettre de continuer le débat que nous avons eu l’année dernière» sur la loi El Khomri, a-t-il ajouté.

La réunion avec le président «était une prise de contact, pas le début de la négociation», a indiqué M. Martinez, appelant pour la suite à une négociation «loyale», où on ne doit «pas découvrir des textes dans la presse».

Le secrétaire général de la CGT a également réagi aux propos du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, qui a prévenu les syndicats qu’ils n’avaient «pas le droit de bloquer la France» même s’ils ne sont «pas d’accord avec telle ou telle mesure».

«Un ministre, il dit ce qu’il veut. Les salariés, ils font ce qu’ils veulent», a-t-il répondu sèchement.
«Il y a une volonté du gouvernement de changer un certain nombre de règles en matière de droit du travail dans ce pays, donc il va falloir que les salariés se fassent entendre, c’est évident, pour faire respecter leurs droits, pour avoir satisfaction sur un certain nombre de revendication», a-t-il développé.