Le
nombre d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi a explosé de 43.900 le
mois dernier. Un résultat que Myriam El Khomri minimise et explique par
un jeu de vase communiquant entre catégories, les fondamentaux de la
reprise restant selon elle bien orientés.
Une
vraie douche glacée, pour clôturer un quinquennat de malheur en matière
de chômage! Selon les statistiques rendues publiques à 18 heures par le
ministère du Travail, le nombre d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi
en France entière (DOM compris) a bondi de 43.900 à la fin mars, après
avoir timidement reculé sur les deux premiers de l'année. Il s'agit de
la plus forte hausse enregistrée depuis… septembre 2013 et la 3e flambée
la plus importante du nombre d'inscrits en catégorie A depuis le début
du mandat de François Hollande.
La tendance, qui s'affichait clairement à la baisse sur l'ensemble 2016, s'est retournée et la courbe semble s'être une nouvelle fois inversée, mais dans le mauvais sens. Sur un an, le nombre d'inscrits dans la catégorie reine de Pôle emploi recule cependant toujours de 0,9%, à quelque 3,765 millions de demandeurs d'emploi sur l'ensemble du territoire. Après 59 mois de présidence Hollande et à un mois de la publication de la dernière statistique -celle de fin avril- du quinquennat, le nombre d'inscrits en catégorie A a donc explosé de quelque 635.100. Quant au nombre de baisse mensuelle, il se limite à 16 en presque 5 ans, contre 43 hausses…
«Le nombre d'entrées à Pôle emploi diminue pourtant une nouvelle fois fortement (-3,1 % en mars, dans la seule métropole NDLR) tandis que les sorties pour motif de reprise d'emploi progressent encore (+0,5 %) et se maintiennent depuis huit mois consécutifs à un niveau très élevé, caractéristique des périodes de reprise économique», tente ainsi de rassurer Myriam El Khomri, par communiqué. Avant de donner son décryptage, très technique, de cette dégelée de mars. «L'augmentation du nombre d'inscrits en catégorie A s'explique donc essentiellement par la bascule dans cette catégorie de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents, juge-t-elle. Elle est le contrecoup des mouvements inverses observés ces derniers mois au cours desquels le nombre d'inscrits en catégorie C (principalement à temps plein) avait augmenté».
La ministre du Travail, fidèle à son habitude, ne peut pas s'empêcher de voir le verre à moitié… plein et la vie en rose, en reprenant des indicateurs liées aux créations d'emplois qui viennent nuancer les mauvaises données de Pôle emploi du mois de mars. «Le niveau élevé des sorties de Pôle emploi pour motif de reprises d'emploi observés ces derniers mois est cohérent avec le dynamisme des créations d'emploi et des déclarations d'embauche, observe ainsi Myriam El Khomri. Au premier trimestre 2017, les déclarations d'embauche de plus d'un mois ont atteint leur plus haut niveau depuis 17 ans d'après les résultats de l'Acoss. Cette dynamique est portée par les embauches en CDI qui ont encore progressé de 2,8 % au mois de mars et de 11,3 % sur un an, soit bien plus que les embauches en CDD (+1,1 % sur un mois et +3,2 % sur un an). En outre, une enquête de Pôle emploi montre que les perspectives d'embauche en 2017 progressent de plus de 8 % sur un an et atteignent un niveau record depuis 2002. Malgré cette tendance, la part des CDD dans les embauches reste encore élevée et se traduit régulièrement par des mouvements importants de bascule entre catégories à Pôle emploi à chaque fin de contrat comme c'est le cas ce mois-ci.». Circulez, il n'y a rien à voir…
Toutes les classes d'âge ont souffert fin mars: le nombre d'inscrits de moins de 25 ans a bondi de 1,2% sur un mois, de plus de 50 ans de 1,1% et dans la tranche 25-49 ans, de 1,3%. Personne, donc, n'a été épargné. Seule bonne nouvelle: le nombre de chômeurs de longue durée, inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi dans les catégories A, B et C, est resté stable le mois dernier, à plus de 2,41 millions de personnes en métropole, soit un taux de 43,8%, toujours en reflux de 1,6 point sur un an. Quant aux «très longue durée», pointant à Pôle emploi depuis plus de trois ans, les vrais oubliés de la reprise de l'emploi, leur nombre continue de croitre de 0,5% en un mois pour froler les 850.000, un record absolu!
Il semblerait que le plan d'entrée en formation, lancée en 2016 par le gouvernement, produise moins d'effets. Sur les trois premiers mois de l'année, le nombre de sorties des catégories A, B et C pour entrée en stage a baissé de 25% et ne progresse plus que de 36,5% sur un an là où, à la fin de l'année dernière, on avait des progressions respectives de 30% sur un trimestre et de quasi-100% sur un an. D'ailleurs, cette inflexion dans les entrées en formation se ressent mécaniquement dans les statistiques de la catégorie D, qui recense les demandeurs d'emploi non tenus de rechercher activement un emploi pour cause de congés maladie ou autre formation, dont le nombre d'entrées plongent de 4,2% sur un mois, de 8,8% sur trois mois mais progresse encore petitement de 13,2% sur un an. Preuve, s'il en fallait une, que l'inversion de la courbe du chômage en 2016 n'était pas liée qu'à la reprise de l'activité mais aussi aux milliards d'euros d'argent public mis sur la table, en contrats aidés ou formation, par le gouvernement…
La tendance, qui s'affichait clairement à la baisse sur l'ensemble 2016, s'est retournée et la courbe semble s'être une nouvelle fois inversée, mais dans le mauvais sens. Sur un an, le nombre d'inscrits dans la catégorie reine de Pôle emploi recule cependant toujours de 0,9%, à quelque 3,765 millions de demandeurs d'emploi sur l'ensemble du territoire. Après 59 mois de présidence Hollande et à un mois de la publication de la dernière statistique -celle de fin avril- du quinquennat, le nombre d'inscrits en catégorie A a donc explosé de quelque 635.100. Quant au nombre de baisse mensuelle, il se limite à 16 en presque 5 ans, contre 43 hausses…
«Le nombre d'entrées à Pôle emploi diminue pourtant une nouvelle fois fortement (-3,1 % en mars, dans la seule métropole NDLR) tandis que les sorties pour motif de reprise d'emploi progressent encore (+0,5 %) et se maintiennent depuis huit mois consécutifs à un niveau très élevé, caractéristique des périodes de reprise économique», tente ainsi de rassurer Myriam El Khomri, par communiqué. Avant de donner son décryptage, très technique, de cette dégelée de mars. «L'augmentation du nombre d'inscrits en catégorie A s'explique donc essentiellement par la bascule dans cette catégorie de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents, juge-t-elle. Elle est le contrecoup des mouvements inverses observés ces derniers mois au cours desquels le nombre d'inscrits en catégorie C (principalement à temps plein) avait augmenté».
La ministre du Travail, fidèle à son habitude, ne peut pas s'empêcher de voir le verre à moitié… plein et la vie en rose, en reprenant des indicateurs liées aux créations d'emplois qui viennent nuancer les mauvaises données de Pôle emploi du mois de mars. «Le niveau élevé des sorties de Pôle emploi pour motif de reprises d'emploi observés ces derniers mois est cohérent avec le dynamisme des créations d'emploi et des déclarations d'embauche, observe ainsi Myriam El Khomri. Au premier trimestre 2017, les déclarations d'embauche de plus d'un mois ont atteint leur plus haut niveau depuis 17 ans d'après les résultats de l'Acoss. Cette dynamique est portée par les embauches en CDI qui ont encore progressé de 2,8 % au mois de mars et de 11,3 % sur un an, soit bien plus que les embauches en CDD (+1,1 % sur un mois et +3,2 % sur un an). En outre, une enquête de Pôle emploi montre que les perspectives d'embauche en 2017 progressent de plus de 8 % sur un an et atteignent un niveau record depuis 2002. Malgré cette tendance, la part des CDD dans les embauches reste encore élevée et se traduit régulièrement par des mouvements importants de bascule entre catégories à Pôle emploi à chaque fin de contrat comme c'est le cas ce mois-ci.». Circulez, il n'y a rien à voir…
Toutes les classes d'âge ont souffert fin mars: le nombre d'inscrits de moins de 25 ans a bondi de 1,2% sur un mois, de plus de 50 ans de 1,1% et dans la tranche 25-49 ans, de 1,3%. Personne, donc, n'a été épargné. Seule bonne nouvelle: le nombre de chômeurs de longue durée, inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi dans les catégories A, B et C, est resté stable le mois dernier, à plus de 2,41 millions de personnes en métropole, soit un taux de 43,8%, toujours en reflux de 1,6 point sur un an. Quant aux «très longue durée», pointant à Pôle emploi depuis plus de trois ans, les vrais oubliés de la reprise de l'emploi, leur nombre continue de croitre de 0,5% en un mois pour froler les 850.000, un record absolu!
Il semblerait que le plan d'entrée en formation, lancée en 2016 par le gouvernement, produise moins d'effets. Sur les trois premiers mois de l'année, le nombre de sorties des catégories A, B et C pour entrée en stage a baissé de 25% et ne progresse plus que de 36,5% sur un an là où, à la fin de l'année dernière, on avait des progressions respectives de 30% sur un trimestre et de quasi-100% sur un an. D'ailleurs, cette inflexion dans les entrées en formation se ressent mécaniquement dans les statistiques de la catégorie D, qui recense les demandeurs d'emploi non tenus de rechercher activement un emploi pour cause de congés maladie ou autre formation, dont le nombre d'entrées plongent de 4,2% sur un mois, de 8,8% sur trois mois mais progresse encore petitement de 13,2% sur un an. Preuve, s'il en fallait une, que l'inversion de la courbe du chômage en 2016 n'était pas liée qu'à la reprise de l'activité mais aussi aux milliards d'euros d'argent public mis sur la table, en contrats aidés ou formation, par le gouvernement…
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