à propos de la guerre en Syrie (Bachar Al Hassad contre les gentils terroristes)
Les leçons de l’histoire n’ont visiblement pas été apprises. Le
20 Mars 2003, les Etats-Unis et leurs alliés déclenchaient une guerre
éclair contre l’Irak, pour renverser le régime de Saddam Hussein,
dictateur reconnu coupable d’entretenir des liens avec Al-Qaïda et de
détenir des armes de destruction massive. L’artillerie lourde fut
déployée (bombardements aériens, 100 000 hommes au sol et régiments de
marines) sous l’œil de journalistes embedded souvent acquis à
la cause, pour faire de cette guerre l’une des plus médiatisées de tous
les temps. On connaît la suite : l’Etat Irakien fut pulvérisé en 2 mois,
Saddam capturé à la fin de la même année puis pendu 3 ans plus tard.
Les peuples d’Occident, abrutis par des médias bellicistes transformés
en organes de propagande, étaient sommés d’applaudir à cette grande
victoire du Monde Libre. Jacques Chirac, qui devait conserver quelques restes de gaullisme enfouis quelque part, refusa d’engager la France... Suite...
20 mediapart Olivier?... mais "LES CRISES" c'est 40 mediapart. Merci pour tout. Vous dites "un psychodrame qui aide à réfléchir sur l’information et les médias" et "il ne faut jamais se fier à une seule source pour s’informer, bien au contraire". J'ajouterai "comment et avec quels experts les États définissent leur politique étrangère". Concernant les 2 premières réflexions, je contribue modestement à ma manière .. Voir mon fil rss sur la Syrie http://bit.ly/2hCp68a
RépondreSupprimerPersonne ne peut avoir une vision du monde de manière indépendante comme s'il était seul à penser. C'est toujours par référence à d'autres qui ont vu, suivi et commenté les évènements, de manière plus ou moins vraie et pertinente, mais toujours partielle et limitée par leurs propres capacités. C'est alors par une sorte de synthèse, ou plutôt une confrontation, de points de vues différents, que se dégage un point de vue personnel ou collectif qui peut servir à l'action. Comment les États définissent leur politique étrangère, comme par exemple de soutenir les opposants à Bachar Al Hassad dans la mouvance du printemps arabe en 2012: Lybie, Tunisie, Egypte? Ou de vouloir la chute de Saddam Hussein en Irak lors de la 2è guerre du Golfe? Les médias ont une influence sur l'opinion de nos concitoyens. Les think tanks comme IFRI, IRIS ou Diploweb aussi et sans doute plus pour les choix de nos politiques. La politique étrangère au Moyen Orient - des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France - est un désastre, car la région explose partout, sans oublier le Yemen. Ce sont les conséquences de ces erreurs que les médias et les think-tanks constatent et nous expliquent chacun selon son point de vue. Alors pourquoi n’y a-t-il pas 20 Mediapart – et que faudrait-il faire pour y arriver ?