Mgr
Issam Darwish est l'évêque grec melkite de l'archidiocèse de Zahlé,
capitale du gouvernorat de la Bekaa, région libanaise en première ligne
face à la crise syrienne. «Depuis des décennies notre pays subit
l'instabilité de la région et le Liban porte aujourd'hui le fardeau des
déplacements de population des pays arabes voisins, victimes du
fanatisme. Nous accueillons ainsi plus de deux millions de réfugiés
syriens, dont 75 % de femmes et d'enfants, pour une population libanaise
d'un peu plus de quatre millions d'habitants.
Mais malgré ces tensions, nous continuons à vivre en paix», rappelle-t-il. «Ici, nous avons été les premiers à aider les Syriens, en particulier les réfugiés chrétiens, toujours invisibles à toutes les communautés, européenne et internationale, parce qu'ils vivent hors des camps. Comme chaque année, nous essayons de faire vivre à ces familles l'esprit de Noël, au niveau spirituel et social, mais aussi de leur offrir des cadeaux et du soutien. Notre rôle est essentiel car nous sommes les seuls à les aider, l'église étant la plaque tournante pour l'aide humanitaire. Au-delà, elle est aussi l'un des piliers sur lesquels repose le processus de la démocratisation au Moyen-Orient, puisqu'elle est traditionnellement un trait d'union entre communautés, et joue un rôle important dans la promotion des Droits de l'Homme, de la liberté d'expression, de la liberté de religion, afin de vivre dans la dignité et l'égalité. Dans ce message de paix qu'est Noël, je voudrais rappeler que les Européens ont un rôle très important à tenir, pour aider à la fin de la guerre en Syrie et permettre aux Chrétiens d'orient de rester sur leur Terre.»
Source: ladepeche.fr
Mais malgré ces tensions, nous continuons à vivre en paix», rappelle-t-il. «Ici, nous avons été les premiers à aider les Syriens, en particulier les réfugiés chrétiens, toujours invisibles à toutes les communautés, européenne et internationale, parce qu'ils vivent hors des camps. Comme chaque année, nous essayons de faire vivre à ces familles l'esprit de Noël, au niveau spirituel et social, mais aussi de leur offrir des cadeaux et du soutien. Notre rôle est essentiel car nous sommes les seuls à les aider, l'église étant la plaque tournante pour l'aide humanitaire. Au-delà, elle est aussi l'un des piliers sur lesquels repose le processus de la démocratisation au Moyen-Orient, puisqu'elle est traditionnellement un trait d'union entre communautés, et joue un rôle important dans la promotion des Droits de l'Homme, de la liberté d'expression, de la liberté de religion, afin de vivre dans la dignité et l'égalité. Dans ce message de paix qu'est Noël, je voudrais rappeler que les Européens ont un rôle très important à tenir, pour aider à la fin de la guerre en Syrie et permettre aux Chrétiens d'orient de rester sur leur Terre.»
Syrie : «Porter le message de la paix»
Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient résidant à Damas, Sa Béatitude Ignace Aphrem II Karim est le 123e Primat de l'église syriaque orthodoxe. En juin dernier, alors qu'il commémorait le génocide perpétré en 1915 par les Ottomans contre sa communauté (250 000 morts), conjointement au génocide arménien (1,2 million de morts), il a échappé un attentat suicide à Qamishli, au nord est du pays. Trois de ses gardes du corps ont été tués. Noël ? «Célébrations, concerts, repas de famille, visites aux uns, aux autres : nous voulons que ce soit un Noël «pratiquement comme les autres», même s'il faut rester prudent vu ce qui vient de se passer au Caire et à Berlin. Mais à cause de cette violence, des destructions, nous devrons aussi porter encore plus cette année le message de paix et de joie de Noël, même si cela est difficile avec tous ces morts, ces blessés, les évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe N.D.L.R.) et Youhanna Ibrahim (syriaque-orthodoxe) enlevés près d'Alep et dont nous restons sans nouvelles depuis plus de 3 ans. Noël est un grand symbole et la plus grande victoire contre le terrorisme c'est de partager son message d'espoir et d'amour», explique le Primat. Visites aux réfugiés hier et aujourd'hui… «Chacun doit se souvenir que Jésus aussi était un réfugié, sa famille n'avait nulle part où aller pour sa naissance et après, lorsqu'elle a dû fuir vers l'Égypte, chassée par Hérode», souligne-t-il. Durant cette période de fête, il verra aussi le Grand Mufti de Syrie avec qui il partage le refus de toute guerre de religions. «Mon vœu pour Noël est celui de tous les Syriens, c'est la paix et que les gens rentrent chez eux en Syrie, en Irak. Aidez les Chrétiens à rester chez eux, au Moyen-Orient».En Égypte, les coptes veulent vivre leur religion pacifiquement
La plus importante communauté d'Orient est encore sous le choc. Les quelque huit millions, voire plus, de coptes égyptiens qui représentent environ 10 % de la population du pays ont été frappés au cœur par l'attentat suicide du 11 décembre dernier, revendiqué par Daech, qui a fait 25 morts et plusieurs dizaines de blessés. C'était à l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire. Et c'était pendant l'office religieux. Une double symbolique qui pèsera dans les cérémonies de Noël qui pour les coptes orthodoxes se dérouleront traditionnellement les 6 et 7 janvier. La minorité catholique copte qui fête Noël aux dates occidentales avait pour sa part, prévu la messe du 24 décembre «mais sans grande cérémonie festive par ailleurs en solidarité avec les coptes orthodoxes», expliquait jeudi une Cairote. Au-delà de la communauté copte, c'est d'ailleurs toute l'Égypte qui a été endeuillée par l'attentat terroriste islamiste, un deuil national de trois jours étant décrété, le maréchal Sissi appelant à l'unité dans ce pays à majorité musulmane. Ce même Sissi qui s'était rendu, le 6 janvier 2015, à la cathédrale orthodoxe copte du Caire au côté du patriarche copte Théodore II, pendant la messe de Noël. Une première pour un Président égyptien. Depuis, les responsables religieux coptes, qui n'avaient pas oublié l'attentat meurtrier de 2011 contre les chrétiens à Alexandrie, exprimaient un prudent «cela va mieux qu'avant», à l'image de l'évêque général Yolious, rencontré dans son église du Vieux Caire (notre photo), qui ajoutait cependant : «il y a les modérés et les fanatiques, la grande majorité sont parmi les modérés…» Un discours volontariste que les coptes aimeraient bien retrouver aujourd'hui entre douleur et espérance. Avec le souhait d'une protection des églises toujours plus renforcée dans cette période sensible : «Quelle que soit sa religion, tout être humain a droit à la vie», dit l'évêque Yolious.Source: ladepeche.fr
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