28/03/2013

Ce que je souhaite de l'intervention télévisée de François Hollande

Chômage et emploi; je souhaite qu'Hollande ne soit pas encore dans l'incantation. Le chômage est le symptôme d'une maladie dont on ne veut pas considérer la cause. L'emploi c'est l'activité de production de biens et de services. Aujourd'hui, l'activité s'est ralentie; elle s'est même arrêtée dans de nombreux secteurs et en de nombreux points du territoire France; et cela s'aggrave. Résoudre le problème du chômage nécessite de faire re-croître l'emploi, donc l'activité de production de biens et de services. Cette croissance dépend de l'investissement, de l'accumulation de capital donc de l'enrichissement des entreprises. L'enrichissement de ceux qui entreprennent est légitime; les entrepreneurs qui réussissent anticipent où sont les opportunités de profits. L'acceptation de la légitimité du profit est probablement une des causes de la croissance géométrique qui nous a rendus si riches en occident - Europe de l'Ouest et États-Unis - depuis le début du 19è siècle. C'est ce que les Chinois ont compris depuis la fin des années 1970, les Indiens depuis la fin des années 1980 et les pays émergents du monde en Asie, en Amérique du Sud et maintenant en Afrique.
La cause du problème: En France, nos dirigeants politiques de droite comme de gauche ont mis en place un État de plus en plus pléthorique, omnipotent, omni-interventionniste sur tout le territoire et dans tous les domaines de la société, se voulant "providentiel". Pour fonctionner, cet État omnipotent doit prélever une part plus en plus importante des biens et des services produits par les français; nous en sommes à presque deux tiers. La fiscalité doit être neutre et juste. Juste au sens que chacun doit contribuer à proportion de ses moyens; mais neutre au sens de ne pas nuire à l'économie productive donc à l'emploi. L'État doit prélever ni plus ni moins que ce qu'il a besoin pour fonctionner. Par une idéologie de préférence pour les dépenses publiques et pour la redistribution, les français ont choisi le "toujours plus de fiscalité". Les socialistes et la gauche font plus fort que la droite dans ce choix.

Après trois décennies, avec un déficit du budget de l'État récurrent financé par de la dette, et l'accumulation de la dette, nous sommes arrivés aux limites de ce modèle. Le gouvernement socialiste actuel, sous la présidence de François Hollande, est face au mur auquel trois décennies de politique ont mené le pays.

 Dans l'immédiat, ce gouvernement doit réduire le déficit et la dette. C'est une nécessité admise par tous. Mais par quels moyens? C'est là que les avis divergent. Le plus simple et aux effets rapides c'est d'accroître la fiscalité cad. pomper là où il y a de l'argent. Mais avec le risque de dissuader les producteurs de richesses, cad. les entreprises, car cela réduit leurs profits au point de les rendre insuffisants pour investir voire de les rendre négatifs et de les contraindre à cesser leur activité. Or c'est ce qui se passe depuis des années et qui s'aggrave depuis que les socialistes sont aux affaires. La deuxième solution c'est de baisser les dépenses publiques, c'est à dire la taille de l'État et sa fiscalité; c'est plus difficile et plus long à produire des effets. Mais c'est la seule solution à long terme. La tâche est compliquée par la pression de la concurrence des pays émergents et par l'Europe et la monnaie unique de pays qui restent souverains en matière de politique économique.

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