27/05/2020

Automobile : ce qu'il faut retenir du plan de 8 milliards d'euros, via @LePoint


Un plan historique . Ce mardi 26/5/2020, Emmanuel Macron a dévoilé son plan pour l'automobile. Une série de mesures de « plus de huit milliards d'euros » pour secourir la filière automobile. Un secteur fortement affecté par la crise économique engendrée par le coronavirus. Il s'agit aussi de moderniser la production pour faire de la France une championne des véhicules électriques. « L'État apportera un peu plus de 8 milliards d'euros d'aide au secteur », a commencé le chef de l'État en prononçant un discours dans une usine de l'équipementier Valeo à Étaples (Pas-de-Calais).


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L'objectif est de « faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe en portant à plus d'un million par an sous cinq ans la production de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hybrides » dans le pays, a-t-il annoncé, au côté des ministres de la Transition écologique Élisabeth Borne et de l'Économie Bruno Le Maire. Pour relancer les ventes, qui ont dégringolé durant la crise, Emmanuel Macron a annoncé une hausse du bonus écologique à 7 000 euros pour l'achat de véhicules électriques par les particuliers et à 5 000 euros pour les entreprises, ainsi que la création d'un bonus de 2 000 euros pour les hybrides rechargeables.


Est également prévu un renforcement du dispositif de prime à la conversion qui bénéficie aux ménages modestes pour l'achat d'un véhicule neuf contre la mise à la casse d'un vieux véhicule. « Un particulier qui met au rebut son véhicule polluant diesel ou essence » recevra une aide de 3 000 euros, augmentée à 5 000 euros en cas d'achat d'un véhicule électrique, a-t-il expliqué. Selon le chef de l'État, les « trois quarts des Français seront éligibles », la mesure s'appliquant à un revenu fiscal de référence inférieur à 18 000 euros net.

Pressions sur Renault

« Il s'agit d'un plan de défense de notre emploi industriel, qui va être confronté à l'une des plus graves crises de son histoire. Il s'agit d'un plan de souveraineté industrielle automobile, qui a vocation à relocaliser de la valeur ajoutée. [...] Et il s'agit donc bien d'un plan d'avenir de l'automobile, du XXIe siècle », a insisté le chef de l'État. Il a précisé que le plan de relance franco-allemand d'environ 500 milliards d'euros, qu'il a présenté la semaine dernière avec Angela Merkel, avait « vocation à soutenir les secteurs les plus en difficulté » comme l'automobile. Au cours de son discours, le président a réclamé à Renault que « l'ensemble des salariés [des sites] de Maubeuge et de Douai puissent avoir toutes les garanties sur leur avenir » au sein du groupe, alors que les inquiétudes montent dans les Hauts-de-France.


Le prêt de 5 milliards d'euros garanti par l'État promis au constructeur « ne saurait être consenti » avant que « n'aboutissent » les négociations qui doivent débuter lundi autour du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, a-t-il averti. Le groupe au losange doit dévoiler vendredi les contours d'un plan d'économies de deux milliards d'euros, annoncé en février. Emmanuel Macron a, par ailleurs, annoncé que Renault avait accepté « de rejoindre le programme européen de batteries électriques » porté par le concurrent PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et le groupe Saft, filiale de Total Cette décision fait partie des engagements exigés par l'État français afin de promouvoir la production en France, en contrepartie des aides apportées à la filière.
Avant son discours, Emmanuel Macron a visité les chaînes de cette usine où 1 500 employés produisent 8 millions d'alternateurs et alterno-démarreurs par an, un toutes les sept secondes environ. 80 % partent à l'exportation. Dans la matinée, il avait échangé à l'Élysée avec Jean-Dominique Sénart, le PDG de Renault, puis avec une trentaine de responsables de la filière automobile sur les mesures à prendre pour sortir du marasme cette filière, qui représente 400 000 emplois directs et 900 000 au total.


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