16/12/2017

Au cœur des inégalités, la fin des politiques publiques

Réalisé par une centaine d’économistes, le Rapport sur les inégalités mondiales 2018 pointe la révolution capitaliste de ces quarante dernières années, qui a conduit à une concentration inégalée de richesse. L’abandon des politiques publiques de redistribution, la remise en cause de l’État sont au centre de ce creusement des inégalités. Suite...

4 commentaires:

  1. en écho à ce rapport sur les inégalités, j'invite à lire cette étude scientifique très complète sur la réduction du temps de travail; une évolution séculaire interrompue depuis la crise commencée en 2008... mais qu'il faudrait remettre à l'agenda politique car c'est un moyen de résoudre le chômage massif, la fuite en vant vers la croissance indéfiniment et le changement climatique Lire (anglais).

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  2. Les mensonges Piketty
    Juste avant Noël (pur hasard..), Piketty entend réabonner l’intelligentsia de gauche ayant encensé son premier livre sur les inégalités (« le capital au 21è siècle ».. en toute humilité lequel a au passage confortablement alimenté son compte en banque..) à son 2ème opuscule sur la question intitulé : « Rapport sur les inégalités mondiales 2018 ».
    Bien que largement critiqué par une majorité d’économistes, Piketty réitère pourtant les mêmes erreurs méthodologiques que dans son bouquin précédent, montrant clairement cette fois ci qu’il ne s’agit plus d’oublis ou d’omissions, mais bien de mensonges caractérisés de sa part.
    Qu’on y songe :
    1) S’agissant d’un propos sur les inégalités, Piketty « oublie» de prendre en compte dans son analyse les effets de la fiscalité, particulièrement sur les riches! On rappelle juste qu’en France le taux de recettes publiques est de 53 % du PIB, et que 55 % des français ne payent pas l’impôt sur le revenu, rien que ça !
    2) Il ne prend pas en compte non plus les effets de la redistribution, alors qu’en France le taux de redistribution sociale, majoritairement sur les pauvres, est de l’ordre de 700 milliards par an, plus d’1/3 du PIB !
    3) Soi-disant pour éviter les séries non représentatives, Piketty exclut de ses données les groupes extrêmes à savoir : les très riches et très fiscalisés (Mme Bettencourt) et les très pauvres qui concentrent une grande part de la redistribution. Comme par hasard, ces catégories sont juste celles qui pourraient mettre à mal le plus les constats pikettiens !
    4) Bloqué sur le mythe des « 200 familles » (ayant fait les beaux jours des slogans socialistes du 19ème siècle), Piketty condamne à son tour les 1% des riches profiteurs du monde, comme si cette catégorie était constituée exactement des mêmes personnes depuis des lustres. C’est totalement faux puisque ce 1% varie constamment au fil des évolutions de l’économie mondiale, de nouveaux riches remplaçants d’anciens disparus. En gros, s'il y a une très faible catégorie de riches au monde, ce ne sont jamais les mêmes !
    5) Ces 1 % les plus riches du monde ont-ils contribué à son essor économique ? quelle est leur valeur ajoutée en termes de création de richesses, d’emplois, de retombées sociales ? Piketty s’en moque totalement car le seul point qui l’intéresse c’est de condamner le riche en tant que tel, quelle que puisse avoir été sa contribution à l'économie.
    6) D’ailleurs le monde s’est-il à ce point détérioré au moment où 1 % de ces riches tiraient mieux que d’autres leur épingle du jeu ? Absolument pas puisque la pauvreté a diminué spectaculairement partout sortant plus d’un milliard d’individus de l'extrême pauvreté, ce qui confirme que ce n’est pas la pauvreté qui intéresse Piketty, c’est son désir de punir les « riches » par nature.
    7) Et enfin le plus beau pour la fin, c’est de se demander à quoi peuvent bien servir les deux bouquins de Piketty puisqu’en réponse à ses constats, celui-ci ne fait que proposer une nouvelle fiscalité punitive « mondiale » sur les riches, c'est-à-dire une mesure qui ne sera jamais ni partagée par personne ni aucun pays, et donc jamais appliquée ? Conclusion: ces études non seulement détournées ne servent à rien!
    Sauf peut-être à quelques idéologues socialistes à l’instar de Hollande qui s’inspirant de Piketty, n’a rien fait de mieux que d’augmenter l’impôt sur le capital en France (devenu le plus élevé au monde) réduisant durablement les investissements sur notre sol, ponctionnant ensuite 50 milliards d’impôts supplémentaires sur les français dont on a pu mesurer les résultats désastreux sur l’activité et le chômage .
    Décidément, Piketty c’est tout faux.

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    1. Merci pour cette contribution; vous focalisez la critique sur Piketty; il est plus célèbre aux EU que chez nous pour son livre... sans doute parce que les inégalités y sont plus ressenties. Mais le sujet est plus vaste. Vous ne pouvez pas écarter le problèmes des inégalités d'un revers de main libertaire à l'instar du Mises Institute. Voir ma réflexion suite à votre commentaire.

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  3. J'entends votre remarque mais demeure très critique sur les motivations réelles de Piketty ou OXAM, à peine voilées derrière leurs travaux . D'ailleurs le vocable "inégalités" assené en titre de leur étude, est en lui même un jugement de valeur a priori qu'on aurait tout juste accepté de voir éventuellement évoqué en conclusion, ce qui aurait constitué une démarche analytique normale. Surtout parce qu'elle s'avère particulièrement incomplète voire orientée dés lors que les riches bénéficiaires de ces soi-disantes "inégalités" sont vilipendés (voire désignés comme implicitement responsables) alors même que leur contribution économique à cette richesse n'est absolument pas retenue comme méritant la moindre investigation. Ces procédés ne sont pas dignes d'un individu se prétendant économiste de référence en cette matière (Wikipédia cite Piketty comme grand spécialiste mondial de l'analyse des inégalités !!!).

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