Candidat malheureux aux présidentielles, et il faut l’avouer, un brin mauvais perdant, Jean-Luc Mélenchon repart au combat pour les législatives. Vendredi, à Villejuif, au sud de Paris, il lançait officiellement la campagne de La France insoumise avec deux objectifs en tête : imposer une cohabitation au futur président et être présent sur tout le territoire français.


« Nous sommes candidats partout, avec comme objectif gouverner le pays et constituer une nouvelle majorité », s’est-il exclamé devant un millier de personnes, candidats, suppléants et directeurs de campagne. Le président de La France insoumise espère que les 7 millions de voix qu’il a obtenues au premier tour de la présidentielle donneront à son mouvement l’élan nécessaire pour remporter le scrutin. « Nous le pouvons, c’est à portée de main, que viennent les jours heureux ! » a-t-il ajouté.
La liste définitive des 577 candidats n’est pas arrêtée, mais Jean-Luc Mélenchon, qui a exprimé lors de son discours sa « fierté » devant la diversité des candidatures au scrutin des 11 et 18 juin, a distillé quelques informations au journal Le Monde. La moyenne d’âge des candidats serait de 41 ans, la parité serait respectée, 63 % n’auraient aucune carte de parti et 88 % ne seraient pas élus.

Si le torchon brûlait entre La France insoumise et le Parti communiste depuis mardi après l’échec des discussions en vue d’un accord pour des candidatures communes, en geste de bonne volonté, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a finalement déclaré lors de cette réunion que « le comité électoral a décidé que nous ne présenterions pas de candidats là où des communistes sortants ont adressé leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon ». Une promesse qui survient après l’annonce de la fédération PCF des Bouches-du-Rhône vendredi du retrait de son candidat dans la 4e circonscription de Marseille et de son soutien à Jean-Luc Mélenchon, qui s’y présente.

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Un échange de bons compromis pour permettre à Jean-Luc Mélenchon de réaliser son rêve : « mettre en échec la politique macroniste ». A Villejuif, l’engouement pour le leader de La France insoumise semblait plus fort que jamais. C’est sous les cris, en chœur, de « Résistance » provenant de la salle, que Jean-Luc Mélenchon a conclu son discours : « Nous avons un drapeau clair, il s’appelle la France insoumise, et ya basta ! », a-t-il harangué avant d’entonner une Marseillaise, reprise par toute la salle le poing levé.

Source: 20minutes.fr