12/01/2017

Fillon; girouette électorale d'une droite radicale


  Les propositions de François Fillon pour réformer la sécurité sociale sont dangereuses. Comme toujours les politiques disent ce qu'ils croient plaire à leur cible d'électeurs. En l'occurrence Fillon s'est fait élire comme le candidat dans la primaire de la droite, face aux 6 autres candidats retenus. La droite est piégée désormais avec ce candidat; elle s'est tirée une balle dans le pied. Les primaires en France ne sont pas les primaires américaines et Fillon n'est pas Trump. S'il est élu en 2017, Fillon devra composer avec les ténors de son camp, et imposer ses réformes radicales au pays. J'en veux à son programme sur la sécurité sociale.
La sécurité sociale est un acquis de notre société 3que nous devons défendre bec et ongles. Certes il faut en user de manière responsable, mais ceci ne s'applique pas seulement aux usagers finals que nous sommes, mais à tous ceux qui en vivent​...  Lire la suite...

5 commentaires:

  1. les ténors de la droite sont tous dans l'expectative d'un poste au sein de la future équipe; ils ne vont pas critiquer le poulain que la droite a choisie

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  2. Pas d’accord avec le commentaire indiquant que: « la sécu est un acquis de notre société ». En fait, avec près de 230 milliards d’euros de dette récurrente, c’est surtout un acquis déficitaire chronique et un système toujours plus coûteux et mal géré ! Il me semble qu’on confond dans ce débat sécurité sociale et opérateur de sécurité sociale. La sécurité sociale pourrait être définie comme la liste des maladies accidentelles et lourdes (en gros assimilables aux ALD actuelles) devant relever de la solidarité , les opérateurs pouvant être l’Etat ou privés, à condition de proposer obligatoirement cette couverture minimum. Le reste devrait relever de l’assurance volontaire complémentaire étant entendu que l’Etat pourrait accompagner les plus démunis dans le financement de leur santé. La concurrence ayant toujours bénéficié aux consommateurs, on aurait en l’espèce d’une part des économies de gestion résultant du regroupement possible pour les assurés de la gestion du régime de base et de leur complémentaire auprès du même opérateur, et d’autre part une concurrence entre opérateurs permettant de faire baisser le prix des contrats et des options choisies. Le prie, c’est le monopole actuel..

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  3. Vous touchez là au problème de l'organisation de notre sécurité sociale. Je ne suis pas les préconisations de "sortir de la sécurité sociale" de Claude Reicherman (lien). D'autant que les comparaisons internationales (OCDE) ne sont pas si mauvaises que cela pour nous: extraits:

    En réalité, l'exception française en matière de dépenses publiques tient surtout à l'ampleur de son système de protection sociale : avec 31,9 % de son PIB, la France est le pays de l'OCDE qui y consacre la part la plus importante de ses richesses. Même s'ils suscitent beaucoup de fantasmes, les minima sociaux ne sont pas en cause. Leur niveau est en général très bas et les conditions d'octroi strictes : ils ne pèsent guère que 1,1 % du PIB, un trentième des dépenses sociales. L'assurance maladie publique représentait en revanche 8,7 % du PIB en 2014. Un niveau élevé à l'échelle internationale, mais pas exceptionnel : au-delà de la Suède, du Danemark ou des Pays-Bas, l'Allemagne et du Japon dépensent aussi plus que nous pour leur système public d'assurance santé.

    En France, l'assurance maladie ne prend en charge que 78 % des dépenses de santé. Cela pose déjà des difficultés importantes en termes d'égalité dans l'accès aux soins , mais, pour réduire les dépenses publiques, on pourrait limiter davantage cette part. On aurait tort néanmoins de croire que cela ferait faire des économies aux Français (et donc que cela améliorerait la compétitivité de notre économie) : les deux systèmes de santé les plus chers au monde - le suisse (11,4 % du PIB) et l'américain (16,6 % du PIB) - sont aussi ceux où la prise en charge publique des dépenses de santé est la plus faible.

    La France (14,4 % du PIB) s'affiche surtout en haut du classement pour le poids des dépenses de retraites publiques dans le PIB, derrière seulement l'Italie (16,8 % en 2013). Si on ajoute les systèmes "volontaires", le Japon et l'Autriche nous passent également devant. Cette situation reflète cependant avant tout le passé, car elle ne prend pas encore totalement en compte l'effet des multiples réformes des retraites accumulées depuis le début des années 1990. Non seulement les nouveaux retraités arrivent désormais nettement plus tard dans le système, mais leurs pensions sont aussi déjà orientées à la baisse.

    Du fait de ces réformes et de sa démographie, la France est, selon la Commission européenne, le pays européen où le poids des retraites devrait le moins augmenter dans le PIB au cours des prochaines décennies. A contrario, l'Allemagne, qui a engagé des réformes drastiques au début du XXIe siècle, est en train de se rendre compte qu'elle s'est préparé un retour massif de la pauvreté chez les personnes âgées. Ce qui devrait l'amener à réformer son système pour le rendre plus généreux. Bref, sur ce plan, il paraît difficile d'aller plus loin, sauf à réduire significativement les revenus des retraités actuels.

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  4. Merci pour ces chiffres qui montrent qu'en effet, la question des retraites est prédominante (et préoccupante..) dans la gestion de la sécu, notre budget santé étant semble-t-il comparable à nos voisins toutes choses égales par ailleurs. Néanmoins cela ne justifie en rien le monopole de gestion du régime de base par le paritarisme dont on sait qu'il est très peu contrôlé et peu soucieux d'efficacité réelle de gestion. Le cahier des charges étatique "sécu" peut très bien perdurer, les accompagnements sociaux aussi (CMU..), mais la gestion être confiée à des opérateurs privés concurrents,y compris l'Etat d'ailleurs. Si le système étatique est compétitif, il ne doit pas avoir peur d'être confronté à cette concurrence ... Autre point, les fonctionnaires dont ceux qui sont au gouvernement nous imposent le monopole de la sécu, ne sont pas eux-mêmes assurés auprès d'elle et bénéficient d'un régime spécial. Normal ?

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  5. une fois noté que la situation administrative n'est pas si catastrophique (améliorable certainement, mais il n'est pas sûr que le maquis des complémentaires soit un plus qd on voit le niveau des frais de gestion de certaines et le coût des dispositifs "spéciaux" étudiants, fonctionnaires ou autres) on est comme toujours ramené aux idéologies dont la dispute sur le payeur final : le malade? le contribuable? le professionnel de santé?

    à traiter à la hache ou de manière plus subtile?

    sans oublier qu'un malade mal soigné peut être un poids pour la collectivité, par exemple en situation épidémique ...

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