01/06/2014

Dominique Michel; président du syndicat de lutte contre les banques.

2 commentaires:

  1. Curieusement cet entretien a été diffusé par pro.rossia.TV qui a arrêté ses émissions depuis le 30 avril 2014. Sans doute qu'aucun média français bien pensant n'a voulu faire connaître le point de vue de Dominique Michel. C'est pourtant bien la bonne analyse du problème de la financiarisation de l'économie porté par le néo libéralisme. Il s'agit de la titrisation des créances (*) et des produits dérivés qui permettent aux banques de générer des profits pour elles-mêmes sans production de richesse réelle. Le phénomène a été explique par maints auteurs économistes; le dernier en date est Ha Joon Chang économiste d'origine sud-coréenne qui est professeur à Cambridge dans son livre "Economics, the user's guide". Le sujet est lumineusement expliqué dans le chapître 8 du livre "Trouble at the Fidelity fiduciary bank; Finance". Je ne partage pas les remèdes proposés par Dominique Michel. C'est par le retour à des régulations strictes des banques qu'il faut s'orienter car les banques sont trop puissantes; les innovations financières qu'elles ont inventées depuis 3 décennies (années 1980), ont créé un système propice à la création de bulles et d'une complexité si grande que personne n'y comprend et ne maîtrise plus rien. En cas d'éclatement d'une bulle comme ce fut le cas des subprimes aux États-Unis en 2008, tout peut s'effondrer comme un chateau de cartes.

    (*) la titrisation consiste à grouper dans une entité des centaines de milliers de créances (crédits accordés pour des achats de maisons et d'appartements, voitures, crédits personnels, prêts étudiants....) et à vendre des titres de ces entités sur les marchés financiers du monde entier. Les banques se défaussent ainsi de leurs créances et les monétisent. L'idée est que tous les débiteurs ne feront pas défaut en même temps. Mais le système crée des bulles et quand une bulle éclate en créant des pertes, les banques, en se prévalant de leur poids économique et de leur influence politique, se tournent vers les États pour les sauver des pertes subies, sur le dos des contribuables, puis de hausses d'impôts, de baisses de dépenses publiques et de chômage.

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  2. Je saisi, l'occasion d'une balade orientée sur le net pour vous préciser une chose que ne disent pas les économistes, concernant la titrisation des créances bancaires. Je veux parler de la destruction anticipée de la monnaie due à la vente des créances. A chaque fois qu'une créance disparait de l'actif d'une banque de second rand, la monnaie disparait aussi. Normalement, c'est au débiteur et à lui seul qu'il revient de détruire la monnaie en éteignant en même temps la dette correspondant au remboursement relatif au capital. Et c'est de cela dont il faut parler, en même temps bien sur de la vente de la capacité d'épargne du débiteur (le crédit est une capacité d'épargne singulière), qui est une absolue réduction à l'esclavage d'une partie importante de la société civile.
    Dominique MICHEL

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